FAQ - Questions fréquemment posées

Morgane

La petite enfance

 

 

Travailler avec les jeunes, c’est le plaisir de Morgane. A 24 ans, elle est aujourd’hui animatrice en petite enfance sur la Presqu’île d’Arvert. Son parcours alliant études et petits boulots a basculé grâce au hasard. Elle raconte brièvement son parcours.

 

 

C’est à Cozes, au Collège des Vieilles Vignes, que Morgane a peaufiné ses connaissances. Ensuite, elle obtient son Bac ES au Lycée Cordouan, « avec une mention je crois » essaye-t-elle de se souvenir. Les études, ça lui plaît. Alors elle continue et file sur Poitiers : « En Licence de Psychologie dans les métiers du social et de la santé ». Comme elle fait les choses à Poitiers, mais pas à moitié, Morgane obtient sa Licence. Bac + 3 en poche, elle a tenté un Master qui ne lui a pas plu.

 

Du côté des jeunes

De retour en Pays Royannais, Morgane s’oriente vers la jeunesse : « En 2021, j’ai fait un Service Civique à l’école de La Clairière de Royan. Je m’occupais des enfants handicapés ». Ensuite, elle bosse en centre de loisirs où elle découvre quelques activités sympas : « J’aime bien tout ce qui est motricité et aussi les activités manuelles comme la peinture ou la pâte à modeler ». Une fois ces contrats terminés, Morgane était un peu perdue. C’est à ce moment-là qu’elle s’est tournée vers la Mission Locale.

 

La rencontre

On est en octobre 2022 : « Je ne savais pas quoi faire » explique celle qui aime aller à la salle faire du sport. A la mission locale, elle rencontre d’abord Guayi, puis, Séverine avec laquelle elle se lance dans le Contrat d’Engagement Jeune. Un jour parmi tant d’autres, elle rencontre une certaine Laura Ciglar : « On a discuté juste comme ça, sans arrières pensées et ça s’est arrêté là. Enfin, jusqu’à ce que Laura me rappelle quelques mois plus tard pour me proposer un poste pour remplacer une animatrice du Relais Accueil Petite Enfance ».

 

Animatrice pour les 0-3 ans

« Aujourd’hui, je suis animatrice pour les tout-petits, les 0-3 ans. Je suis responsable du secteur de la Presqu’île d’Arvert » explique Morgane. Si son rôle est aussi d’aider les familles dans leurs recherches de mode de garde, elle propose surtout de nombreuses activités dans plusieurs villes : Arvert, Les Mathes, St Augustin, La Tremblade… « Je me débrouille pour trouver des salles et on accueille les nounous pour les activités. L’avantage c’est que je n’ai pas les mauvais côtés genre les couches et tout ça » rigole celle qui aime sortir avec ses potes quand elle le peut.

Aujourd’hui, elle est en CDD pour une longue durée mais elle espère avoir l’opportunité de se projeter encore plus loin. Ça lui permettrait de voir les petits grandir ????.

Jacques et Tristan

Le Couloir Français

 

Deux jeunes ont eu l’idée et la volonté de mettre en avant les produits français. Mais pas n’importe quels produits, les vêtements de mode. Née sur les bancs de l’école, l’association de Tristan et Jacques s’est prolongée jusqu’au bout du Couloir Français. Ce site, élaboré en partie à Royan, permet de mettre en avant les marques de mode fabriquées en France. C’est avec grand plaisir qu’on vous présente ces deux jeunes que la Mission Locale a modestement aidé comme elle a pu.

 

Tristan

Né à Paris, il a déménagé en Charente-Maritime à l'âge de 10 ans. Il a suivi sa scolarité à Pont-l'Abbé-d'Arnoult. Après avoir obtenu son Bac S, il a poursuivi ses études à Kedge Bordeaux, avec un échange d'1 an et demi en Russie, un stage d'1 an chez Stepstone Belgique et un stage de 6 mois chez Showroomprive. Aujourd'hui, avec son associé Jacques, il porte un projet de marketplace entièrement dédié à la mode française.

 

Jacques

Son histoire commence à Bordeaux, la ville où il est né. Rapidement (à 8 ans), la famille commence à voyager. Tout d’abord en Tunisie pour 2 ans, suivi immédiatement par 2 autres années au Maroc, pour ensuite arriver à Madagascar où il restera jusqu'à ses 18 ans. Sans le savoir, il y développera son attrait pour l’entrepreneuriat. Avant de retourner à Bordeaux qui est, avec la région, sa principale attache en France. Il débute donc des études à Kedge Bordeaux, sur 5 ans. Un échange à Hull University, 3 stages dans des domaines complètement différents et un Master Commerce International en poche plus tard, le voilà dans le grand bain. Après une dernière expérience dans la grande distribution, très formatrice, mais peu convaincante quant à son avenir. Sûrement poussé par les inconvénients d’une hiérarchie qui le bridait en permanence, l’environnement entrepreneurial dans lequel il a baigné pendant 8 ans refait surface. Après que son ami Tristan soit venu à lui avec l’envie similaire d’entreprendre, ils décident de se lancer dans un long voyage : Le Couloir Français.

La Rencontre

« Rencontrés durant notre première année d'étude, nos ambitions communes et nos caractères complémentaires nous ont très rapidement liés » constate Jacques. Le désir commun de transformer l'industrie de la mode en France et de l'accompagner dans sa transition les a poussés à s’associer sur ce projet. Tristan, c’est le technicien du duo, par ses expériences professionnelles et sa maîtrise du e-commerce. Jacques, ancien expatrié, son appétence pour le relationnel et son tempérament avenant font de lui le commercial de l'équipe.

 

Le Couloir Français

Le Couloir Français, qu’est-ce que c’est ? Une plateforme en ligne qui propose aux marques de mode fabriquées en France des leviers de visibilité afin d’être mieux connues du grand public. Elle permet aux consommateurs de découvrir des marques en les sensibilisant sur une meilleure consommation de vêtements et sur le savoir-faire français.

Naissance du projet

« Lors de nos dernières expériences professionnelles respectives, ayant tous deux travaillé dans la grande distribution française, nous avons réalisé que les marques Made in France n’avait ni la place, ni la visibilité qu'elles méritent d'avoir sur les plateformes mode déjà existantes. Nous avons donc décidé de créer un écosystème approprié aux marques de mode françaises » explique Jacques. Une plateforme qui donne aux marques un environnement qui leur correspond et à leurs clients des articles certifiés français. C'est donc logiquement que Le Couloir Français est né. « Notre rêve à nous a toujours été d'entreprendre. Aujourd'hui, ce projet plein de sens nous permet d'exprimer notre ambition avec passion » ajoute Tristan.

C’est tout naturellement qu’ils se sont tournés vers Kedge Bordeaux, leur ancienne école, pour intégrer l’incubateur. En parallèle de l’accompagnement de Kedge, Tristan et Jacques ont décidé de s’installer à Royan pour construire le projet et commencer le développement de leur site internet ainsi que le démarchage des marques partenaires. N’ayant que très peu de moyens à investir dans le projet, ils ont dû travailler deux fois plus. Après 6 mois à travailler d’arrache-pied sur Le Couloir Français, ils viennent juste de commencer, c’était le 8 janvier dernier.

« Nous avons hâte de montrer à notre communauté le résultat de ces 6 mois qui sera pour nous le témoignage de notre gratitude envers tous nos partenaires et soutiens, que ce soient nos marques, la mission locale de Royan, le CIC de Royan, notre expert-comptable ou encore l’équipe de l’atelier Rufo qui nous ont accompagnés sur le développement de notre site » conclue Tristan.

Pour consulter leur site : https://lecouloirfrancais.fr/

Un accompagnement réussi 

On voulait vous raconter l’histoire de Cassandre, une jeune Royannaise de 21 ans. Pourquoi ? Parce que son histoire nous parle et pourrait bien en inspirer certains.

Avant toute cette histoire et ces confinements multiples, Cassandre était en BTS Management en Hôtellerie Restauration. BTS qu’elle a obtenu en juin 2020 au Lycée Hôtelier de La Rochelle. Ensuite, elle enchaîne avec une saison et puis patatras : confinement et retour chez les parents en octobre 2020. C’est là qu’elle va faire connaissance avec la Mission Locale et plus particulièrement Emeline, sa conseillère : « C’est mon père, qui est prof au Lycée Cordouan, qui m’a parlé de la Mission Locale ».

Une rencontre et des projets

Dès le premier rendez-vous, le courant passe bien entre Cassandre et Emeline. Et les démarches s’enchaînent : « On a travaillé mon CV et ma lettre de motivation et elle m’a aidé à postuler ». Cassandre trouve un CDD au Drive de Super U et prend des cours d’anglais au CAREL : « J’ai eu un financement Pôle Emploi. J’avais le projet de partir à l’étranger ».

Un suivi continu

Même si elle est aussi accompagnée par Pôle Emploi, Cassandre garde le contact avec Emeline, par téléphone ou SMS : « Elle me rassurait ou m’expliquait des choses quand j’avais besoin » explique Cassandre qui sort d’une saison à l’accueil d’un camping. En parallèle, elle a réussi à trouver un taf à l’année. Et Cassandre donne toujours des nouvelles à Emeline de temps en temps.

Un CDI à Paris

La bonne nouvelle pour Cassandre, c’est qu’après deux entretiens bien préparés, elle a décroché un poste de réceptionniste au Pley Hôtel à Paris : « Un CDI à temps plein » se réjouit-elle. Pour rejoindre son hôtel 4 étoiles, Cassandre à 50 minutes de trajet en partant de sa colloc située en périphérie de Paris. Pour nous ça parait énorme mais à Paris, 50 minutes pour aller bosser, c’est normal.

L’équipe de la Mission Locale tient à remercier Cassandre pour son témoignage et surtout, à la féliciter pour avoir eu le cran de partir travailler à Paris. Mais quand on sait ce qu’on veut et qu’on fait ce qu’on aime, on est capable de plein de choses.

Amélie a 20 ans et vit à Cozes. C’est là-bas qu’elle a créé son entreprise Ameresine.

Aujourd’hui, elle fabrique des objets déco en résine. Elle nous raconte son parcours express et comment elle s’y prend pour créer et vendre ses objets.

Au départ, Amélie était partie dans l’horticulture : le grand air, la nature et tout ça. Mais une fois son CAP obtenu (ce qui est déjà une réussite)… rien. Pendant 2 ans c’est un peu le grand vide. Et puis, tout va se bousculer et s’accélérer. Notamment avec la découverte de la résine epoxy : « J’ai vu ça en vidéo et il y a aussi mon père qui s’y est mis. Donc j’ai essayé et ça m’a plu ».

 

En 3 mois, elle monte sa boîte

Orientée par Pôle Emploi, Amélie fait la rencontre d’Emeline, conseillère à la Mission Locale. Comme elle a envie de tenter sa chance, elle en parle à Emeline : « Elle m’a envoyée à la plateforme Entreprendre à Royan et m’a fait participer à un webinaire sur la création d’entreprise. C’était hyper intéressant pour connaître les aides financières ou comment trouver des clients ». Un tour à la Chambre de Commerce pour faire les démarches administratives et hop, la microentreprise Ameresine est née : « C’est un mix entre Amélie et Résine » dit-elle amusée.

 

Un travail d’artiste

Euh, Amélie, c’est quoi la résine Epoxy ? « On mélange des liquides que l’on place dans des moules. On laisse durcir entre 12 et 24h et l’objet est prêt » explique-t-elle.

Mais comment donner du style à ses objets ? « Tout se fait lors du mélange, je mets les couleurs, les paillettes si j’ai envie d’en mettre, etc… Une fois l’objet démoulé, il est prêt » détaille celle qui a pu se lancer grâce à ses économies faites lorsqu’elle a bossé à la Ville de Royan.

Mais que peut-on faire avec de la résine ? Un peu tout en fait. Cela peut aller jusqu’à une table dans laquelle on intègre la résine au bois. Mais pour l’instant, Amélie n’en est pas là. Avec le matériel qu’elle a acheté, elle fait « des petits objets de déco : boîtes, vases, porte-clés, cendriers ou encore marque-pages ».

 

Marchés de Noël et internetobjet Amélie

Pour gagner sa vie, Amélie doit vendre ! « Au début, je vendais principalement à mes proches. Maintenant j’en vends aussi sur etsy.fr et je vais faire quelques marchés de Noël » s’enthousiasme la jeune fille, patronne à 20 ans. On va bientôt la retrouver à Semussac, Gémozac ou encore Saintes.

Si elle reste encore un peu en contact avec Emeline, Amélie se débrouille maintenant toute seule mais elle sait qu’elle peut compter sur le soutien de sa conseillère si elle en a besoin.

Et pour les curieux, allez sur son Insta : @ameresine.

Léa a 22 ans et ça fait déjà 2 ans qu’elle est à la tête de son entreprise. On peut dire qu’elle est en avance pour sonLéa Kirschner âge. Normal pour une horlogère ;-) . En tout cas, aujourd’hui, elle bosse dans son propre atelier et prend quelques instants pour nous raconter son parcours.

Tout commence par un départ. Celui pour Mérignac afin de passer son CAP Horloger Réparateur. CAP obtenu après deux ans de travail et de stages, à Rochefort et Lille. Oui, Lille, dans le Nord : « Je n’arrivais pas à trouver, les gens ne prennent pas. A la fin, je prenais un numéro au hasard et j’appelais » se souvient Léa.

Ensuite, elle enchaîne avec un Brevet des Métiers d’Art, en 2 ans et la voilà horlogère.

Au début, elle dépanne les copains ou la famille : « C’était juste comme ça mais finalement, je me suis dit ‘’pourquoi pas me lancer’’ ».

Un petit tour à la Mission Locale

Léa ne sait pas du tout comment s’y prendre alors elle vient à la mission locale et rencontre Ruzanna, sa conseillère. Ensuite elle intègre la Garantie Jeunes et là, tout s’accélère. Comme la trotteuse d’une bonne montre. « J’ai bien été aidée par Christel et Nathalie, les filles de la Garantie Jeunes, et aussi par Emilie. Grâce à elles, j’ai pu me faire financer une formation pour apprendre à gérer son entreprise. J’ai aussi gagné en confiance pour me lancer, notamment pour aller voir les banques, c’était difficile ». Finalement, Léa n’a pas eu besoin de faire un crédit : « Grâce à la Garantie Jeunes et en bossant un peu, j’ai pu faire des économies et acheter le matériel pour commencer ».

En 2020, la micro entreprise L’Heure Pile voit le jour.

Objectif : créer sa marque

Aujourd’hui, Léa répare tout ce qui ne tourne plus : horloge, montre, réveil… Dans un ancien chai situé chez elle, elle met son « serre-tête » avec la loupe et travaille minutieusement. « J’ai du stock sur certaines pièces ou je commande quand j’ai besoin » détaille Léa qui nous a rapporté des gâteaux.

Elle s’est même associée à une ancienne camarade de classe, son ancienne « voisine d’établi » avec qui elle échange quelques réparations : « Je lui envoie des montres et elle m’envoie des horloges ». Tout ça emballé minutieusement évidemment.

Aujourd’hui, elle gère sa boîte seule et pense même déjà plus loin : « J’aimerais créer mes propres montres, ma propre marque » se projette-t-elle.

En attendant, si vous voulez être ponctuel, vous réveiller le matin ou juste savoir l’heure qu’il est, vous pouvez confier tout cela à Léa qui se fera un plaisir de tout vous réparer : « EN plus le devis est gratuit » glisse-t-elle en souriant.

La peinture, c’est une histoire de famille chez les Duplessis.

Le père est peintre, le frère aussi et il y a Alix, jeune peintre à son compte depuis septembre 2020. Après quelques petits boulots, il a franchi la porte de la Mission Locale pour se lancer sérieusement. Aujourd’hui, ADPS Peinture va bien. Merci pour lui. On vous raconte son parcours.

C’est pas nouveau, beaucoup d’enfants emboitent le pas de leurs parents. C’est le cas d’Alix : « J’ai découvert la peinture avec mon père quand j’étais petit, je lui donnais des coups de main sur les chantier ». Si on ajoute à cela le côté manuel qui lui plaît et un dégoût certain pour l’école, la voie est toute trouvée : le CAP Peinture. « Je voulais avoir un diplôme alors je l’ai passé, à côté de Barbezieux ». Mais Alix n’a que 17 ans à la sortie du CFA. « En plus je n’avais pas de permis donc pour bosser ce n’était pas facile. Notamment pour les déplacements sur les chantiers. En plus je vivais chez des potes, bref, c’était pas génial. Et là j’ai eu déclic. Je me suis dit ‘’faut que je me bouge’’ » se souvient Alix.

Contrat d’avenir, intérim et prise de conscience

Pour se bouger, Alix a eu une bonne idée : se rendre à la Mission Locale. Il y rencontre Emilie, du Pôle entreprise. Elle l’envoie à St Augustin, en contrat d’avenir en tant qu’agent d’entretien en bâtiments : « Je faisais de la peinture mais pas que. Aussi de la maçonnerie, de l’électricité. Ça faisait partie de mes formations ». Après 2 ans et demi, il change pour faire de l’intérim en peinture, avec, entres autres, un CDD de 3 mois : « Je me suis rendu compte que je n’étais pas fait pour être salarié, que je n’aimais pas recevoir des ordres ».

Monter sa boîte

« J’avais envie d’être à mon compte depuis mon apprentissage » explique Alix. Alors il reprend contact avec Emilie, qui l’encourage dans ce projet. Comme son frère avant lui, Alix monte sa boîte. Aidé par sa belle-sœur pour le côté administratif, il donne naissance à ADPS Peinture, en septembre 2020. Depuis, Alix bosse pour lui.

Investir pour mieux intervenir

Alix en a vu de toutes les couleurs, et ça tombe bien pour un peintre. Ça lui a permis de bien se préparer et bien s’équiper : « Au début j’ai acheté un utilitaire pour aller sur les chantiers avec le matériel. Depuis, j’ai un nouveau véhicule et un échafaudage ». Pour stocker, il se sert de son garage à Barzan. Aujourd’hui, il intervient entre Royan et Gémozac et on lui doit notamment la belle peinture toute neuve de notre nouveau local situé Rue Lépine à Royan.

Alix aime son boulot depuis tout petit et il est loin d’être au bout du rouleau ;-). Et pour se détendre, il pêche ou alors il part en balade avec son détecteur de métaux.

 

Facebook : ADPS Peinture

Arrivé d’Afghanistan l’été dernier, Ibrahim a bien su rebondir en France. Pourtant, ce n’était pas gagné d’avance, entre la barrière de la langue, un passé mouvementé et sa vie au CADA (Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile) à Corme-Ecluse. Aujourd’hui, Ibrahim est aide-cuisinier au Tiki et voit déjà plus loin. On vous raconte.

Après avoir fini l’école et obtenu l’équivalent du Bac à Kaboul, en Afghanistan, Ibrahim a enchaîné les petits boulots : « J’ai été taxi ou encore vendeur de meubles » dit-il en anglais, ne maitrisant pas encore totalement le français. « C’est difficile le français. L’anglais c’est plus facile à apprendre » ajoute-t-il. Et il n’a pas tort. Déjà que le français pour les français ce n’est pas facile. Alors imaginez pour quelqu’un qui vient d’un pays ou même les lettres de l’alphabet ne sont pas pareilles…

Bref, Ibrahim a dû fuir son pays en 2020.

La menace des Talibans

Sans rentrer dans les détails, Ibrahim a eu un « léger différend » avec les Talibans : « Ils ont tué mon père et j’ai dû quitter le pays » précise-t-il courageusement. Mais partir où ? « J’avais vu des choses sur la France et c’est un pays qui me plaisait » se souvient celui dont le périple est digne d’un film hollywoodien. Accrochez-vous. Pour venir en France, Ibrahim et ses 3 copains de route n’ont pu compter que sur leurs pieds pour parcourir les quelques 7200 km les séparant de Paris.

 

10 mois pour 10 pays

Le scénario est incroyable, pourtant, c’est bien la vraie vie d’Ibrahim : « J’ai mis 10 mois pour arriver en France. On a traversé 10 pays : Afghanistan, Iran, Turquie, Bulgarie, Serbie, Bosnie, Croatie, Slovénie, Italie et France » détaille-t-il. Avec un détail important : « On devait se cacher sinon on pouvait nous renvoyer dans notre pays ». Alors le groupe reste à l’écart des villes, construit des cabanes et des abris dans la forêt, se débrouille pour la nourriture et, pour boire, quand il le faut, ils boivent à genoux dans des flaques d’eau. Une épreuve qu’a traversé Ibrahim pour enfin toucher le graal : la France.

 

Paris – Corme Ecluse – Mission Locale

D’abord passé par Paris, Ibrahim est ensuite envoyé à Poitiers avant d’arriver quelques jours plus tard au CADA de Corme-Ecluse. On est à l’été 2021. Après quelques temps, il pousse la porte de la Mission Locale et rencontre Emeline, sa conseillère : « Elle m’a aidé dans mes démarches, pour faire mon CV afin de travailler en cuisine ». Même s’il n’a pas d’expérience dans ce domaine, il a la passion et l’envie de cuisiner : « Je cuisinais déjà en Afghanistan, on a un plat typique là-bas, le Qabili ».

 

Un suivi personnalisé

La situation d’Ibrahim, vous vous en doutez, était un peu compliquée. Alors Emeline et les membres du CADA ont pris les choses en main. Il a fallu faire les démarches administratives pour les papiers de demande d’asile, aider à trouver un boulot, et depuis peu, un appartement.

Aujourd’hui, Ibrahim vit dans son propre logement, tout seul à Médis, bosse au Tiki et à ses papiers en règle !

 

Apprendre et se lancer

« Je suis en CDD pendant 1 an mais j’espère que ça continuera. Je fais les pizzas et j’aide en cuisine » raconte Ibrahim toujours prêt à nous payer une pizza ! Il aime son métier, il aime travailler et a des projets en tête : « Je veux apprendre la cuisine française, gagner de l’argent pour un jour ouvrir mon propre restaurant ».

Mais il garde les pieds sur terre : « Je sais que ça prendra du temps. D’abord je commencerais par un petit resto puis après on verra pour un plus grand ». Et pas question pour lui de faire le fainéant : « Je suis jeune, je suis dans le bon âge pour travailler dur ».

Quand il n’est pas derrière son four à pizza, il aime lire et pratiquer le taekwondo. Mais il essaye aussi de progresser en français : « Je comprends assez bien mais c’est dur pour parler. J’essaye de prendre des cours mais avec le travail, ce n’est pas évident ».

 

Sérénité et générosité

Ibrahim n’a que 25 ans mais il a déjà vécu mille vies. Aujourd’hui, il aspire à un peu de calme, de stabilité et il veut continuer de s’épanouir au Tiki.

En plus, il a de la reconnaissance puisque pour fêter l’obtention de sa demande d’asile, il a invité tous ceux qui l’ont aidé : Monsieur et madame Garnier du Tiki mais aussi Emeline, toujours là pour lui donner un coup de main dans ses démarches.

Maintenant, on n’attend plus qu’une chose, qu’Ibrahim nous fasse goûter son Qabili afghan !!!

Sylvia Lecomte

Sylvia a 24 ans et vient de monter sa micro entreprise Sweet Mobil’Ohm pour donner des cours de Yoga. Mais avant cela, elle a eu le temps de passer un Master, de faire une formation de yoga en Inde, une formation en danse et une Garantie Jeunes. Bref, elle est très active et on a voulu vous raconter son parcours. Son parcours, Sylvia le conte pour nous.

Née à Strasbourg où elle grandit et enchaîne collège et Lycée, Sylvia va ensuite bouger : « J’aime bien découvrir de nouvelles villes et ne pas retourner dans celles que je connais déjà ». Alors elle part à Paris faire une Licence de Commerce avec une année type Erasmus à Berlin. Son Bac +3 en poche ne lui suffit pas. Elle continue à Angers avec un Master en Solidarité internationale et Action Sociale. Et voilà, Bac +5 ! Mais Sylvia est dynamique et a envie d’autres choses, notamment de faire une formation en danse… à Royan

965 kilomètres

« Je voulais faire une formation de danse mais en petit groupe et avec une ouverture sur l’art en général et la culture. Il n’y en a pas beaucoup et donc je suis venue à Royan » explique Sylvia avec ses beaux yeux bleus. Elle intègre Art’cade sous la houlette de Benoit Savignat. Pour financer la formation de 10 mois à raison de 35h par semaine, elle vient à la Mission Locale et rencontre Guayarmina : « Elle m’a aidé à candidater pour bénéficier d’une aide financière » Elle obtient 1000 € grâce au FPJR (Fond Pour les Jeunes Royannais). Aidée également par ses parents, Sylvia se trouve un appart’ et bientôt, des potes. Pas facile quand on s’exile brutalement à plus de 900km de chez soi.

Découverte du yoga en Inde

Intéressée par le yoga depuis quelques temps alors qu’elle est encore en études, Sylvia a un jour voulu en savoir plus. Quoi de mieux pour découvrir cette discipline que d’aller à la source : « Je suis partie un mois en Inde, dans un lieu très réputé pour le yoga. Un lieu isolé un peu perdu dans la montagne » sourit-elle. En tout cas, le stage fait son effet : « Ça m’a donné envie de transmettre et de donner des cours ». On est en 2019. Depuis, pour ne pas perdre la main, elle a fait quelques petites formations, en France cette fois-ci. Mais depuis, le yoga a une part importante dans sa vie.

Garantie Jeunes et confirmation

A l’automne dernier, Sylvia intègre la Garantie Jeunes au sein de la Mission Locale. Cela lui offre un petit matelas financier, à peine plus épais qu’un tapis de yoga. Mais ça lui offre aussi la possibilité de bosser et faire des stages. Au-delà de ses petites missions niveau taf, elle retient surtout son stage : « C’était avec une prof de yoga. Je voulais voir le public qui y participait et comment elle organisait ses cours » précise-t-elle avec maturité.

Hello Sweet Mobil’Ohm

Conquise par le métier, elle hésite dans un premier temps entre « un boulot dans le social où j’ai fait mes études » ou bien le yoga. Comme je n’ai rien trouvé dans le social, j’ai opté pour le yoga ». Elle décide de monter sa micro-entreprise fin 2021. « Ça s’appelle Sweet Mobil’Ohm en hommage au son emblématique du yoga » dit-elle en clin d’œil. Sylvia se fait coacher pour bien gérer son entreprise liée au yoga. Et même si c’est encore tout frais et à bien ficeler, elle se prépare déjà à donner des cours en visio ou à domicile : « J’en donne déjà à ma famille et à mes amis. Ça permet de garder le rythme ».

Petits boulots et coups de main

« La Mission Locale m’a permis de trier mes idées, mes envies et à les prioriser mais aussi à faire ce stage de yoga qui était super ! L’aide financière m’a bien rendu service parce que déjà que j’ai dû taper dans mes économies… » détaille la nouvelle gérante d’entreprise. Aujourd’hui, en plus de la Garantie Jeunes, Sylvia fait quelques petits boulots comme du baby-sitting ou de l’animation culturelle pour les séniors. Elle garde un peu de temps pour peaufiner sa Com’, organiser son entreprise, afin de bientôt se lancer dans le grand bain.

 

Facebook et Insta : Sweet Mobil’Ohm

Gaëtan Blin

Le paysage s’éclaircit 

L’école ce n’était pas vraiment son truc. Le collège a été une période difficile pour Gaëtan mais il a bien su rebondir. En partie grâce à la Mission Locale mais surtout, grâce à lui. Alors qu’il ne fait rien depuis quelques temps, il rencontre Caroline, sa conseillère et intègre l’action Jump en octobre 2021.

Implication et détermination

Sur Jump, Gaëtan va montrer une volonté de fer, et de faire. « J’avais envie de devenir paysagiste. Ça fait longtemps que j’ai ce projet » précise-t-il. Outre les ateliers et les sessions de sport sur lesquels il est toujours présent et impliqué, c’est son stage qui va tout déclencher. 

Stage et CDD

Dans son parcours sur Jump, Gaëtan fait un stage de 2 semaines chez Bonnin Paysage. Le bilan est simple et sans appel : « Son responsable a tout de suite dit qu’il voulait le prendre en CDD de 6 mois » s’enthousiasme Caroline. Son sens du travail bien fait, son attitude impeccable et sa gentillesse ont été récompensés.

Et pourquoi pas plus ?

En mars, Gaëtan sera en contrat pour 6 mois. Mais il a tellement bien fait le taf qu’une suite a déjà été envisagée : « Un apprentissage ou pourquoi pas une embauche » espère Gaëtan qui se réjouit de toutes ces bonnes nouvelles.

En 4 mois, il est passé de sa maison où il ne faisait pas grand-chose à un CDD. Bravo.

Nicolas Vilheim

De la Garantie Jeunes à la Mairie

Pour Nicolas, tout est allé très vite. Après des études un peu chaotiques, il intègre la Garantie Jeunes, un dispositif de la Mission Locale. En quelques semaines, il enchaîne les bonnes nouvelles jusqu’à signer un contrat à la Mairie de Royan. On vous raconte.  

C’est en 2017 que les parents de Nicolas ont la bonne idée de quitter la Marne pour s’installer à Royan : « On venait en vacances chez mes grands-parents. Mes parents ont tellement aimé le coin qu’ils ont déménagé et nous, avec mon frère, on a suivi » explique le jeune homme de 22 ans. Il poursuit ses études au collège Ste Marie puis intègre le Lycée de l’Atlantique en « tailleur de pierres ».

Après une formation écourtée, pour cause de blessure, en tant qu’ouvrier-paysagiste dans un camping, il vient chercher de l’aide à la Mission Locale.

Tout s’enchaîne

Avec sa conseillère Valérie, il travaille sur son orientation puis intègre la Garantie Jeunes aux côtés de Christel. Là, il va découvrir l’effet boule de neige : « J’ai fait une enquête métier aux Espaces Verts de la Mairie de Royan. A la fin j’ai demandé pour un stage et ils m’ont pris. A la fin du stage, il y a eu l’opportunité de continuer en tant que salarié et j’ai enchainé ». Son contrat court jusqu’en juillet de cette année !

Découvrir ou confirmer

Après son contrat, Nicolas se voit bien tenter autre chose : « Peut-être en intérim dans le bâtiment pour essayer autre chose ou pourquoi pas continuer dans le paysagisme s’il y a des opportunités » dit-il en laissant la porte ouverte. Aujourd’hui, il estime que la Mission Locale l’a aidé à « sortir de [m]a zone de confort et [m]’ouvrir aux autres. Je suis moins timide ». Il voit même la vie en vert maintenant.

Jean-Baptiste

Un bon distributeur

Comment se faire pourrir une année sabbatique ? La réponse est simple, prenez-la en 2019-2020 comme Jean-Baptiste. Le cocktail « Coronavirus-confinement » fait le reste. Mais c’est peut-être ce qui offert une opportunité à Jean-Baptiste. Etudiant avant, entrepreneur après le confinement. On vous raconte comment est née l’entreprise Gelreflex, distributrice de produits d’hygiène. 

Jean-Baptiste passe et obtient son BAC S au Lycée Cordouan. Tranquille. Ensuite, il enchaîne sur des études supérieures : « Un DUT Génie Electrique à Bordeaux. Ensuite j’hésitais à poursuivre sur une Licence 3 ou prendre une année sabbatique ». Vous connaissez son choix. Il prend une année sabbatique « pas pour voyager, l’objectif, c’était de travailler un peu et de voir ce que je pouvais faire avec mon diplôme. Mais il y eu le confinement et c’était dur de trouver quelque chose ».

Du masque au gel hydroalcoolique

Après une expérience d’évaluateur web où, en gros, il aide les moteurs de recherche comme Google et Bing a référencé les sites, il se pose une question : « Maintenant je fais quoi ? ». Au début il a voulu vendre des masques pour se protéger du Covid : « C’était compliqué. Comme c’était considéré comme du matériel médical, on ne pouvait pas faire ce qu’on voulait. Finalement, j’ai changé pour vendre du gel hydroalcoolique ». Il oriente son business vers les entreprises où la désinfection des mains est à l’honneur !

Se construire seul

Jean-Baptiste est débrouillard et se lance, seul. « Je n’avais pas d’expérience, pas d’argent donc je ne pouvais pas fabriquer les produits moi-même. J’ai décidé d’être revendeur en B to B (d’entreprise à entreprise) » se remémore J-B. Mais ce n’est pas facile : « J’ai fait des erreurs mais j’apprends à chaque fois et je ne les referais pas ». Même si ça lui fait perdre des clients.

Un coup de pouce et ça repart

Pour ses débuts, c’était un peu la galère : « Financièrement c’était dur » avoue Jean-Baptiste. Il vient donc à la Mission Locale pour voir si on peut l’aider. Emeline, sa conseillère va lui donner un coup de pouce financier pour se (re)lander. Elle lui fait rencontrer Vincent, le Directeur de la Mission locale qui achète un distributeur de mousse hydroalcoolique. C’est comme du gel mais en mousse ! L’appareil siège fièrement à l’accueil.

Grandir

Aujourd’hui, pour faire face aux grandes entreprises, Gelreflex se développe : « J’ai ajouté d’autres produits à ma gamme. Des produits d’hygiène en tous genres, pour les entreprises ». Par exemple, des distributeurs de savon ou de papier. « Je propose des produits de marque et de qualité avec un service personnalisé et de proximité » précise Jean-Baptiste.

Maintenant, il travaille pour lui et il s’en lave les mains.

 

Gelreflex.com

Sacha a 21 ans. Il est arrivé à Royan il y a seulement un an. Avant, il vivait en Bretagne. Dans sa région natale, il a eu le temps de faire de belles choses avant de faire route vers le sud pour rejoindre sa mère. Des raves party à 13 ans à la Régie du Créa de St Georges de Didonne, il nous raconte son parcours.

Après une scolarité plutôt normale, Sacha s’oriente sur un CAP Electricien. Une fois ce premier diplôme en poche, il veut poursuivre et aller encore plus loin : « J’ai commencé un BP Electricien mais j’ai dû quitter la Bretagne. Arrivé ici, je n’ai pas repris » déplore-t-il. 

Besoin d’un coup de pouce

Mais Sacha a su rester branché au monde qui l’entoure et au monde du travail. Il a également franchi la porte de la Mission Locale pour un petit coup de main : « J’avais besoin d’aide pour mes démarches administratives, je n’y arrivais pas tout seul. J’ai rencontré Emeline et elle m’a aussi aidé pour le permis. Je vais bientôt pouvoir le passer » s’enthousiasme celui qui a un petit tatouage sur la pommette.

Régisseur sur le tas

Côté boulot, Sacha postule au Créa pour un poste de régisseur : « C’était pour un remplacement en tant que régisseur et assistant d’exploitation ». Sans formation spécifique, Sacha se forme sur le tas, en autodidacte, même s’il est accompagné quand même. Mais il avait déjà un peu d’expérience cachée : « Je participe à des rêves party depuis que j’ai 13 ans » avoue-t-il en rigolant.

En tout cas, la mission se passe bien. Tellement bien qu’elle va avoir une suite.

Contrat d’un an

Sacha revient à la Mission Locale car il souhaite poursuivre avec le Créa. Et vice et versa. Oui, le courant est bien passé entre eux ! Il rencontre Emilie qui lui permet de signer un contrat aidé (PEC) d’un an. Depuis le 15 juin, Sacha œuvre pour tous les spectacles. Il a pu notamment participer à Humour & Eau Salée, cet été.

Aujourd’hui il aimerait faire carrière en régie dans le son et la lumière. Vous savez, les fameux travailleurs de l’ombre sans qui les spectacles ne seraient pas aussi bien qu’ils ne sont.

 

« Je recommande la mission locale. C’est bien pour les jeunes. Pour ceux qui sont un peu perdus, qui ne savent pas quoi faire, ou juste pour ceux qui ont besoin d’aide » conclue Sacha, qui sait bien de quoi il parle.

KATIANA

Royannaise depuis toujours, Katiana s’est juste exilée quelques mois à Angoulême pour les études
avant de revenir poser ses affaires en Pays Royannais. Aujourd’hui, elle sait ce qu’elle veut et elle est
venue à la Mission Locale pour être accompagnée dans ses projets. Entre permis de conduire, gendarmerie et saut en parachute, elle nous raconte.
Katiana a 18 ans, c’est une jeune majeure. Quand elle finit son collège à Zola, elle part à Angoulême
pour passer un Bac Pro Laboratoire Contrôle Qualité. Un Bac qu’elle a obtenu en juin dernier. Mais pour elle, pas question de se poser trop longtemps : « Je ne veux pas rester à rien faire, à traîner dans mon lit toute la journée » martèle la jeune fille. Alors, dès l’été, elle va s’activer.
Ménage et Mission Locale
Cet été, elle s’est d’abord débrouillée pour faire quelques ménages et gagner un peu d’argent. Ensuite, elle est venue à la Mission Locale pour un coup de pouce : « C’est ma mère qui m’a dit d’y aller. Quand elle était enceinte de moi, à 16 ans, elle y était allée et la Mission Locale l’avait bien aidée ». Au début, elle venait pour le Contrat d’Engagement Jeune. Dispositif qu’elle rejoint en septembre après avoir été bénévole à La Démentielle : « C’est une course à obstacles à Vaux. On était plusieurs jeunes à donner un coup de main pour installer le matériel, recevoir les coureurs et tout
ranger ensuite ».
Un CEJ actif
Depuis septembre, Katiana continue sur sa lancée. Elle participe régulièrement à des ateliers au sein de la Mission Locale, a fait un stage à la Galerie d’Art de Royan et bosse son code. Elle a même vécu une expérience inédite et extraordinaire : « J’ai sauté en parachute !!! C’était génial, j’ai trop kiffé »
s’enthousiasme encore Katiana dont les images du saut ne laisse aucun doute sur le plaisir qu’elle a pris. Si elle se bouge, c’est parce qu’elle sait ce qu’elle veut : « Passer le concours de Gendarme. Je vais m’inscrire en mars pour le concours de septembre ».
« Un tremplin pour moi »
Katiana, qui habite aujourd’hui à Cozes, est contente d’avoir passer la porte de la Mission Locale : « Ç’a été un tremplin pour moi. Je sais ce que je veux faire et la Mission Locale m’aide pour ça. Grâce à eux, je suis plus à l’aise avec les gens, notamment pour aller vers eux. Je sais que ça m’aidera dans
le monde professionnel » explique-t-elle. Et elle ajoute : « J’ai aussi un soutien financier qui me fait du bien et puis j’ai pu me faire de nouveaux amis, m’améliorer en entretien, faire un meilleur CV… Je vais pas tout dire parce que ça va être long » conclue Katiana en riant.
Et maintenant, elle va s’entraîner à la salle pour les épreuves du concours de Gendarme.

Samuel Collin : Super U et les jeunes  

Depuis 10 ans qu'il est arrivé à Royan, Samuel Collin en a vu passé des employés. Et notamment des jeunes. S'il recrute par ses propres réseaux, Samuel a aussi bénéficié des Forums des Jobs d'été organisés par la Mission Locale. Pour cette saison, son équipe est prête et le Directeur du Super U de Royan se veut optimiste. 

" C'était un peu plus difficile ces dernières années avec le Covid mais cette année, on a eu de bonnes retombées " attaque Samuel. Les retombées, ce sont celles du dernier Forum des Jobs d'été qui a eu lieu en mars dernier. Sur son stand, lui et son équipe ont récupéré de nombreuses et bonnes candidatures : " On a recruté 8 personnes dont 3 sont déjà en postes pour des saisons assez longues " constate-t-il. Et il ajoute que " cette année, c'est très bien. Non seulement on a eu des candidats mais en plus ils sont plus motivés pour travailler ". Chose qui fait plaisir au patron qu'il est.

Voir plus loin que la saison

Confiant en son équipe et notamment les 8 jeunes recrutés via le Forum, Samuel Collin voit même déjà plus loin et anticipe la rentrée : " J'aimerais en garder 2 ou 3 après la saison. Et si ce n'est pas possible parce qu'il y a des étudiants, je ferais sans doute appel à la Mission Locale pour avoir quelques profils de candidats ".

La jeunesse en forme

Il y a sans doute des explications mais en tout cas, le Directeur du Super U Royan fait un constat positif et encourageant : " Cette année, ça va mieux avec les jeunes. Il est arrivé dans le passé que certains refusent des postes parce qu'ils privilégiaient leur vie privée. Mais là, on a des jeunes déterminés ! ".

Même s'ils ont quand même en tête la vie perso, ils font en sorte de la rendre compatible avec la vie professionnelle et ceux qui ne veulent pas travailler tôt le matin ou pendant les week-ends paraissent moins nombreux.

ARTHUR

De la Mission Locale au Canada !

 

Que fait un jeune français vivant au Canada pendant ses vacances ? Il vient en France et passe nous voir à la Mission Locale. Pour nous donner des nouvelles mais aussi pour chercher un petit boulot. En tout cas, c’est ce qu’a fait Arthur, étudiant à Alma au Québec. On vous raconte son histoire.

« Je suis passé dire bonjour et j’ai vu Emilie. Comme je cherchais un boulot pour l’été, ça tombait bien » explique Arthur, habitant du Canada. Mais revenons d’abord en arrière, longtemps en arrière, en 2015. Arthur vient d’avoir son Bac STIDD. Il souhaite s’orienter vers le numérique mais ça ne peut pas se faire. Il atterrit malgré lui en Fac de Géographie, pendant 2 ans : « Ce n’était pas mon truc en fait ». Alors, Arthur va chercher autre chose. Et va passer une première fois par la Mission Locale.

 

De la Garantie Jeunes au Canada 

Avant d’entrer en Garantie Jeunes (l’ancêtre du Contrat d’Engagement Jeunes), Arthur va faire quelques petits boulots, notamment une saison chez Lopez (Yummy !). Encouragé par Christel, il va aussi faire quelques stages dans l’événementiel et le monde du spectacle. Mais l’événement qui a changé sa vie, c’est un voyage. Sa conseillère Guayarmina lui propose un séjour au Canada avec d’autres jeunes du département. Bingo. Ensemble ils cherchent des aides financière et Arthur finit par s’envoler outre-Atlantique, pour 2 semaines : « Je me suis dit pourquoi pas, ça me permettra de découvrir un pays ».

Une autre culture et un coup de bol

« Au départ, on devait partir à Québec mais il y a eu un problème et on est finalement allés à Alma » se souvient Arthur. Finalement, ce fut un coup de chance pour lui. Car dans cette ville de 30 000 habitants située au bord du Lac Saint-Jean, il va découvrir de belles choses : « On a visité des entreprises, des centres de formation mais aussi des choses plus ludiques et culturelles comme le Zoo St Félicien ». Mais la plus belle chose sera finalement un Collège : « Ils avaient une formation ‘’Technologies Sonores’’, l’équivalent d’ingénieur son en France. Et ça, ça m’a tout de suite plu ». Sans ce changement de destination, Arthur n’aurait jamais eu envie de postuler au Collège d’Alma.

Un dossier et 3 ans d’étude à financer

« J’ai fait les démarches pour m’inscrire et avoir les papiers nécessaires. Finalement avec le Covid, je ne suis parti qu’en janvier 2021 » nous dit Arthur. Ça lui a laissé le temps de trouver de quoi financer ses études : « En gros, ça coûte 9 000 € par an, en comptant tout : le logement, la nourriture, etc… ».

Mais ce n’a pas été facile pour autant : « J’ai eu des moments de doute avant de partir. Savoir si c’était une bonne idée de dépenser toutes mes économies dans cette opportunité qui me plaît. Mais j’ai été bien accompagné par les gens du Collège. Ils ont toujours été là, ça m’a mis en confiance ».

Prévue pour 3 ans, sa formation a déjà bien avancé : « J’ai validé les deux premières années. Si tout va bien, je valide le diplôme au printemps 2024 ». Mais avant de repartir, pour bien profiter de ses vacances en France, Arthur va… bosser ! « Il me faut un peu d’argent pour financer ma 3ème année. Même si j’ai déjà bossé un peu au Canada ». Du coup, il s’est rappelé au bon souvenir d’Emilie et Christel qui lui ont proposé quelques petits boulots avant qu’il ne reparte à Alma.

Une formation passionnante… et prenante

Arthur est en quelque sorte un champion du son. Il passe des heures en studio. Pour de la musique et son mixage mais son truc, c’est le cinéma et les jeux vidéo : « C’est surtout le travail en post production. On retravaille le son ou les doublages. Mais on fait aussi les bruitages. On a un studio où l’on peut même créer et enregistrer des sons ». Il règle le volume mais c’est un peu plus compliqué que ça : « On doit aussi gérer les effets, par exemple si quelqu’un parle dans la salle de bain, il faut que ça s’entende donc parfois on retravaille la prise avec nos logiciels pour que ça paraisse vrai ». Des tas de choses à faire qui provoquent parfois une petite déformation professionnelle : « Des fois quand je regarde des films, je me dis : ‘’Ah, là, ça ne va pas, ils auraient pu faire comme ça’’ ». Certains ont l’oreille musicale, lui à l’oreille ‘’cinémale’’. C’est qu’il en passe du temps dans son « Collège » : « Je fais de 8h30 à 20h parfois. Et j’y vais aussi le week-end ». Une aventure qui le passionne et pour laquelle il ne compte pas ses heures.

 

S’épanouir au Québec

Même si ça fait plus de 2 ans qu’il est là-bas, Arthur parle toujours anglais comme Neymar parle français. Pas très bien en gros : « Au Québec, tout le monde parle français. Ils sont attachés à cette langue et on n’y parle presque pas anglais. En plus, il y a Google Translate » rigole-t-il. Mais la vie là-bas lui plaît. Et ce, malgré les -30 degrés, les 2m de neige l’hiver (si si, c’est vrai !) et les différences culturelles : « Par exemple, pour bosser dans un resto, on n’a pas de contrat de travail. On se met d’accord, on se tape dans la main et c’est parti. Heureusement les patrons sont réglos, ils payent les heures et laissent des vacances » détaille l’ingé son. Avant d’enchaîner : « Là-bas on ne compte pas ses heures. Même dans ma formation. Le responsable nous a dit direct ‘’si vous voulez bosser de 9h à 17h, vous n’êtes pas au bon endroit’’. Dans l’événementiel, on ne peut pas fonctionner comme ça. Il y a des choses à faire, des missions à remplir et il faut qu’elles soient faites à temps ». Arthur se projette déjà : « En tout cas, après mon diplôme, j’aimerais bien rester là-bas. Certains anciens ont eu de beaux débouchés chez Disney ou DC Comics. Et puis niveau salaire, c’est plus intéressant ». C’est tout le mal qu’on lui souhaite Tabernacle !

Yoni Pitcho